Éléments emblématiques des bijoux fantaisie, les perles de verre attirent la lumière pour afficher de magnifiques variations de couleur. Leur artisanat remonte aux civilisations antiques, ce qui en fait un accessoire de notre quotidien depuis des milliers d’années. L’UNESCO a d’ailleurs intégré la fabrication des perles de verre à la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Très prisées, ces petites billes colorées permettent de créer des bijoux fantaisie et toutes sortes d’accessoires décoratifs. Leur façonnage répond à des compétences artisanales relevant d’un véritable savoir-faire. Découvrez comment sont fabriquées les perles de verre…
La petite histoire de la perle de verre
L’artisanat de la perle de verre trouve ses origines au sein des civilisations antiques, notamment égyptienne et romaine, puis byzantine. Ainsi, depuis l’invention du verre il y a des milliers d’années, ces petites billes colorées font partie du quotidien des hommes et des femmes. Ils utilisaient les perles de verre pour fabriquer des parures et des éléments décoratifs. Par la suite, ces verroteries ont aussi été utilisées comme monnaie d’échange lors des différents négoces, en particulier, malheureusement, dans le cadre de la traite négrière, du XVIe au XIXe siècle.
Les perles de l’île de Murano
Au Moyen Âge, Venise, en Italie, produisait déjà de magnifiques perles de verre aux couleurs chatoyantes. Suite à des incendies dévastateurs, les autorités interdisent, en 1291, la construction de fours verriers dans la cité vénitienne et obligent les artisans à s’installer sur l’île de Murano, l’une des plus grandes îles de Venise. Ils ont interdiction de la quitter ou de dévoiler leurs techniques de fabrication. Aujourd’hui encore, ce savoir-faire se transmet exclusivement de bouche-à-oreille. Les perles en verre de Murano sont néanmoins connues dans le monde entier.
La France et les perles de verre
Le petit village de Briare, dans le département du Loiret, est resté durant un siècle une place incontournable de la fabrication des perles. De 1864 à 1970, la commune investit effectivement le marché mondial de la perle de verre. En 1851, l’industriel Jean-Félix Bapterosses y rachète une faïencerie et conçoit une machine innovante. Capable de produire des perles et des boutons en série grâce à un système de moulage, l’appareil permet d’industrialiser les modes de fabrication.
Différents procédés de fabrication
Il n’y a pas qu’une seule et même technique de fabrication des perles de verre. Les méthodes varient en fonction des époques et des régions. Certains artisans travaillent par exemple au chalumeau, d’autres œuvrent via une broche ou en soufflant dans une canne creuse. C’est pourquoi, lorsque l’UNESCO a ajouté en 2020 la pratique de la perle de verre à sa liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité, la description mentionnait sa valeur culturelle en France et en Italie, mais aussi ses modes de transmission. De plus, il existe de grandes variations entre des perles produites de manière artisanale et des perles fabriquées industriellement. Les techniques diffèrent et la qualité, ainsi que les finitions, ne se valent pas.
Comment sont fabriquées les perles de verre ?
Les perles de verre tournées
À l’aide d’une lampe à pétrole ou d’un chalumeau, l’artisan fait fondre des baguettes de verre. Il enroule ensuite ce verre en fusion autour d’une tige en métal, appelée mandrin, jusqu’à l’obtention de la forme voulue.
S’il souhaite créer une perle bicolore, il fait alors fusionner des cannes de verre de deux teintes différentes. Cette technique permet d’habiller les perles de splendides décorations. Le verre est façonné à main levée ou grâce à des outils.
Les perles tournées présentent en effet des marques de rotation, d’élégantes variations de couleur et parfois des bulles d’air. Ce procédé très ancien nécessite un véritable savoir-faire. L’artisan peut créer du relief ou des effets de profondeur en recouvrant ses décorations de verre transparent. Il peut aussi utiliser des éléments additionnels tels que des paillettes métalliques, de la feuille d’or ou d’argent et de nombreux autres composants.
Pour finir, les perles sont recuites dans un four, entre 490 °C et 520 °C, afin d’ôter les tensions entre chaque couche de verre superposé. Cette cuisson supplémentaire assure la solidité de la perle et lui permet d’absorber les chocs légers, limitant ainsi le risque de casse. C’est donc un gage de qualité.
Les mandrins permettant de travailler le verre sont recouverts d’une couche de séparateur. Les perles peuvent alors être retirées facilement de la tige métallique, ce qui forme d’ailleurs le trou central.
Lorsque les perles ont refroidi, elles sont nettoyées et l’intérieur est poli à l’aide d’un outil spécifique.
Les perles de verre soufflées
Mesurez la taille de votre poignet et coupez une longueur de fil un peu plus longue. Petite astuce pour passer le nombre de perles adapté à votre tour de poignet : découpez une longueur de papier correspondant à cette dimension. Elle vous servira en quelque sorte de patron.
Pour fabriquer des perles en verre soufflé, l’artisan verrier gonfle, en soufflant, une bulle de verre en fusion fixée à l’extrémité d’une tige. Très impressionnante, cette technique relève d’un savoir-faire préservé. La bille de verre en fusion gonfle comme un ballon. C’est donc en soufflant que l’artisan lui donne la forme désirée.
Les procédés industriels
Les perles façonnées à la main se font de plus en plus rares. Elles sont la plupart du temps fabriquées mécaniquement, par moulage. Ces perles pressées peuvent ainsi prendre des formes atypiques comme des fleurs ou des objets du quotidien.
Les perles en verre recyclé
Ce nouveau mode de fabrication présente un avantage non négligeable : il recycle du verre déjà utilisé. Les artisans travaillent à partir d’une poudre de verre recyclé issue de bouteilles usagées. Très développée en Afrique, notamment au Nigeria, en Égypte et au Ghana, cette technique permet de créer des perles multicolores par superposition de différentes couches de verre coloré.
Les techniques de finitions
Différents procédés permettent de réaliser des finitions originales sur des perles en verre.
L’incrustation d’aventurine, ce quartz verdâtre, se retrouve dans de nombreuses créations, comme les perles bohèmes tchèques, les perles vénitiennes et les perles indiennes.
Les décorations dites « à la traîne » s’apparentent à de la calligraphie. Des cannes de verre teintes en fusion sont enroulées autour d’une perle, ce qui habille magnifiquement la sphère.
La mosaïque, imaginée par les Égyptiens et les Romains, correspond à des segments de cannes de verre particulièrement décoratifs.
Le verre de Swarovski
Impossible de parler des perles de verre sans évoquer Swarovski. Si, depuis l’antiquité, le verre était coupé à la main, en 1862, l’autrichien Daniel Swarovski met au point une machine capable de le découper. Cette innovation lui permet de le tailler à la perfection, jusqu’à imiter le cristal de roche. Il obtient toutes sortes de formes et de splendides couleurs. Swarovski invente également le strass, à l’éclat incomparable, et qui a reçu un succès planétaire.
Enroulées, soufflées, étirées ou moulées-pressées, les perles de verre arborent une multitude de formes, de couleurs et de finitions. Très prisées pour la réalisation de bijoux fantaisie, elles ne nécessitent aucun entretien particulier. Ces billes teintes ont le pouvoir d’attirer la lumière, comme des prismes. Découvrez nos offres de perles en verre pour réaliser toutes vos créations. Elles sont fabriquées et soufflées de manière artisanale, ce qui vous assure une qualité haut de gamme. Vous allez craquer pour les perles fancy, les lampwork, les perles nacrées, les perles de rocaille, les pandora ou encore pour les perles en cristal facetté. De quoi imaginer de splendides bijoux fantaisie pour soi ou à offrir !